Connaissez-vous l’histoire mythique de Dark Revan ? Cela ne m’étonne pas, ce n’est pas le genre d’histoires que racontent les TBSiens.

Hello there !

C’est bien trop tard que j’ai découvert le mythique KOTOR, de son nom complet Star Wars : Knight of the old Republic (qu’on appellera KOTOR dans cet article pour des raisons évidentes). En effet, sorti en 2003, le jeu signé Bioware a révolutionné le RPG (Rôle Play Game) et l’univers appelé depuis 2012 étendu legend (UEL) Star Wars. Le studio alors célèbre pour les premiers Baldur’s Gate se verra propulsé grâce aux KOTOR, et développera d’autres licences mythiques par la suite, comme Mass Effect ou Dragon Age.

KOTOR… Ce nom, vois-tu, il semble vraiment ressurgir d’outre-tombe. Oui, d’outre-tombe.

Bien que n’étant à l’époque pas particulièrement adepte des RPG, KOTOR propose un retour aux sources plus que bienvenue ! En effet, la mécanique de jeu ressemble plus à un jeu de rôle papier qu’à Cyberpunk 2077 : caractéristiques classiques (FOR, DEX, CHA…), compétences, voies, combats au tour par tour…

Alors au début, vous commencez, vous êtes perdu. Littéralement d’ailleurs, puisque comme dans beaucoup de RPG, vous êtes prisonnier amnésique (coucou tous les The elder Scrolls, The Witcher, Dragon age Inquisition…). Après un cours tutoriel, ma foi fort sympathique, qui vous enseigne les mécaniques de combat et la gestion de votre inventaire, vous êtes lâchés dans la nature avec un vague objectif. Et là, on ne vous laisse guère vraiment le choix : il faut prendre le pli. Discutez avec tous les PNJ (personnages non-jouables), visitez tous les recoins de la carte, et imprégnez-vous de l’univers. Réalisez les quêtes secondaires pour gagner en puissance, et c’est en faisant tout cela que la quête principale se découvrira devant vos yeux ébahis.

Enfin, l’intrigue se creuse. Rapidement, on découvre de nouveaux personnages, presque tous agréables, vous pouvez jouer à différents jeux (courses de fonceurs, combats d’arène…) et forger votre renommée de différentes manières. Autant vous dire qu’à la fin du jeu, vous serez devenu une légende galactique : pilote légendaire, plus grand combattant et j’en passe.

Le jeu vous propose de nombreux paysages, grâce aux différentes planètes dans lesquelles se déroule l’intrigue : Taris, Manaan, Dantooine, Tatooine, Korriban, Kashyyyk et Lehon. Ainsi, vous progresserez dans des environnements urbains et sauvages, des déserts ensablés de Tatooine aux terres volcaniques de Korriban en passant par les forêts de Kashyyk et les plaînes de Lehon ou de Dantooine.

Un petit mot sur la musique, magnifique comme dans tout jeu Star Wars qui se respecte. Certains thèmes rivalisent avec ceux de la saga, je pense à celui de Bastilla Shan, ou de Dark Revan.

Ce n’est pas parce que tu parles que tu es intelligent (dédicace à Carth, on va parler des personnages)

Un petit mot également sur vos acolytes et les dialogues. Accompagné de Jedi, de vauriens ou de droïdes, votre aventure prendra un tour dynamique et parfois amusant. Vous pourrez être accompagné de deux de vos followers au maximum, sauf cas spécial, et vos actes et paroles entraîneront des conséquences sur l’estime qu’ils vous portent.

Chacun d’entre eux possède une histoire qui sera développée au fur et à mesure, à condition que vous preniez le temps de discuter avec eux, bien sûr. Puisque nous sommes dans un jeu Bioware, vous pourrez développer des romances et ici découvrir la profondeur de certains personnages. C’est là qu’apparait la pertinence des dialogues. De l’humour noir aux véritables leçons de vie, il y en a pour tous les goûts. Une des multiples forces de ce jeu, assurément.

Ce n’est pas un scénario… C’est un coup de génie.

Si la quête principale est assez linéaire (type Assassin’s Creed premier du nom) avec la traditionnelle recherche de carte fragmentée sur plusieurs planètes, l’aventure prend un tout autre aspect vers les deux-tiers de la campagne, alors qu’un twist MONUMENTAL apparaît et chamboule tout. Alors…. Impossible de s’arrêter. C’est une véritable course contre la montre qui débute, car il vous faut aller de l’avant. Impossible de lâcher le jeu, les événements s’enchaînent, on craint pour nos fidèles followers, il faut accélérer !

Tout cela pour finir en apothéose sur un final extraordinaire, lourd en émotions et en epicness, bien que la fin m’ait un peu laissé sur ma faim (eheh), à cause de la facilité du boss. En effet, après avoir accumulé quelques dizaines de soin, de boost de vitalité et autres substances illicites, il a bien fallu les dépenser, et le boss final n’a guère pu résister longtemps.

Précisons ici que ce jeu n’est pas un one shot. Aller au bout de l’aventure ne signifiera pas que vous aurez terminé le jeu. En effet, il existe plusieurs fins, dépendant de vos choix, et du chemin que vous aurez parcouru dans la force. J’ai, pour ma part, terminé avec la fin lumineuse tout en étant un Jedi gris. Deviendrez-vous le sauveur de la galaxie, ou celui qui la condamnera à la nuit ?

Si c’est un jeu Bioware, où sont les bugs ?

Les points négatifs de KOTOR sont, à mon sens, purement techniques (si on retire le personnage insupportable de Carth). Le jeu souffre en effet de bugs de texture, notamment sur Dantooine ou dans les profondeurs de Manaan. Cela n’empêche pas de jouer, mais vos yeux en prennent un sale coup.

Par ailleurs, si les personnages sont bien détaillés pour l’époque, eh bien… il n’existe que quoi, 5-6 apparences pour les humains ? 3-4 pour les aliens ? Ce qui fait qu’on arrive rapidement à la situation où pense croiser toujours la même personne « Mais… n’étais-tu pas le contrebandier ? Tu fais dans les soins maintenant ? Et en plus tu es pilote de fonceurs ? Manque plus que tu sois maître Jedi… Oh… »

Ainsi s’éteint cette campagne, sous un tonnerre d’applaudissements.

Finalement, ce jeu est une pure merveille, un vrai bijou, si on passe outre ces défauts techniques. Il se révèle extrêmement addictif, et ce fut un réel déchirement d’en venir à bout (même si KOTOR II m’attendait derrière).

Si l’ancienneté de ce jeu vous inquiète, n’ayez crainte, car un remake est annoncé sur PC et PS5 ! Il existe également une version mobile, sortie en 2014.

Portez-vous bien, et May the Force be with you !