A quoi reconnait-on les grands films de Science-Fiction qui marquent ? La qualité du scénario ? Les jeux d’acteurs ? Les effets spéciaux ?

On peut répondre oui à ces trois critères, mais on peut en rajouter un quatrième : le fait que leurs producteurs décident d’en faire une suite car ils y voient une opportunité pour se faire encore plus de moula, ce qui nous donne des suites pour le meilleur (Captain America 2 : le Soldat de l’Hiver) … et pour le pire (la dernière trilogie Star Wars qui dans son ensemble a plutôt déçu).

Un des grands classiques des années 90 ne déroge pas à la règle, à savoir Independence Day, de 1996, qui a été remis à l’ordre du jour en 2016 par le réalisateur Roland Emmerich.

Dans ce genre de situations, le piège à éviter absolument est de faire un copier-coller de l’œuvre précédente, sans tomber dans la parodie de ce qui a été fait en proposant quelque chose qui n’aurait absolument plus rien à voir et qui perdrait l’esprit de la licence.

Est-ce que cela est ici réussi ? On peut pencher pour l’affirmative car en effet, si on reste sur un schéma d’invasion extra-terrestre de la Terre, la façon de traiter le problème diverge.Tandis que le premier reposait principalement sur une infiltration du vaisseau, le second film reste plus « terrestre » avec une fin qui se passe au sol.

Egalement, cette fois-ci le « méchant » est véritablement incarné avec une Reine quand dans le précédent film il fallait tout simplement détruire le vaisseau mère.

Ensuite, un défi de taille était de faire face à l’absence de Will Smith qui, de par son niveau d’acteur, a su faire monter à lui tout seul l’aura du premier film. Liam Hemsworth, qui était alors le « poids lourd » de ce second film, avait du travail devant lui.

Résultat final ? On va dire que ça va …

Sans être Will Smith, qui est notamment connu pour sa réplique improvisée « Qu’est-ce qui pue comme ça ? » dans le film, Liam Hemsworth s’en tire plutôt bien avec son côté rebelle envers la société mais obéissant des scientifiques.

Enfin, pour étendre aux autres acteurs, il fallait faire un bon mix entre la place des anciens personnages du premier film qui reviennent, et les nouveaux. Là encore, le rendu final est aussi bon bien que l’on puisse être un poil plus mitigé. Effectivement, si les petits nouveaux s’en sortent bien, il est dommage de voir certains anciens comme le Dr Brackish Okun tomber dans la caricature du scientifique fou, qui fait n’importe quoi mais « pas grave ça fonctionne ».

Bref que retenir ?

La suite est plutôt bonne, pas parfaite car on trouve tout de même des défauts mais le pari est selon moi réussi.

ATTENTION !!!

Pourquoi me direz-vous ? Je souhaite insister sur les derniers instants du film qui peuvent laisser présager d’un troisième film pour la licence, avec le droïde futuriste qui aurait un plus grand rôle, ce qui n’est pas trop le cas dans Independence Day : Resurgence.

Déjà il y a le problème de faire de trop, comme d’habitude, mais surtout le fait d’avoir « plusieurs races » impliquées peut amener un certain bazar dans l’histoire et faire tomber cet éventuel film, et donc la licence avec lui, dans la catégorie des « Sagas de SF de bas étage ».