Ronde, geek, bienveillante, c’est ainsi qu’apparaît Faith Herbert, dite Zephyr, sur la couverture de ce tome 1, À la conquête d’Hollywood. Le physique et les passe-temps de cette blonde souriante semblent contraster avec l’image lambda de la super-héroïne.

 

On m’avait dit que l’on oubliait le physique atypique de Faith dès que l’on rentrait dans l’histoire mais je reconnais que j’ai émis des doutes. En lisant les premières pages je me suis trouvé gêné par la représentation du ventre de Faith qui se dénote lorsqu’elle s’envole dans les airs (car oui, c’est une super-héroïne qui entre autres peut voler). Ce n’est qu’en refermant le livre une fois ma lecture terminée que je me suis aperçu que toute mon attention n’était plus centrée sur son physique mais sur elle, ses problèmes, sa bonne humeur, ses désirs … : la magie avait opéré. Vous n’aurez pas de preuve plus évidente qu’être une super-héroïne ne signifie pas répondre aux stéréotypes actuels de ce que l’on appelle communément les « canons de beauté ». Et c’est peut-être bien parce que Faith est une fille simple, que l’on peut côtoyer tous les jours, que l’on s’attache autant à elle. Faith semble être l’incarnation de la gentillesse. Ancienne membre d’une équipe de super-héros (les Renégats), elle se retrouve seule, un peu perdue dans la grande ville qu’est Los Angeles. Elle va alors essayer de concilier vie professionnelle et vie … de super-héros.

 

 Illustration d’une séquence de rêve par Marguerite Sauvage

 

Dans À la conquête d’Hollywood, Faith devra enquêter sur les mystérieuses disparitions de personnes possédant potentiellement des pouvoirs télépathiques. Si le scénario et les dialogues sont relativement simplistes (on regrettera l’absence de rebondissements), ces manques sont très vite dépassés par l’humour, l’auto-dérision et la bonne humeur contagieuse que Faith nous fait partager sans aucune modération.

 

Faith est une véritable réussite en nous faisant comprendre que les apparences sont trompeuses : une fille n’ayant pas le physique d’un canon de beauté peut véritablement être extraordinaire. Sans tomber dans le féminisme extrême, Faith apporte sa pierre à l’édifice dans la lutte contre les stéréotypes féminins avec le dessin savoureux (un grand merci aux dessinateurs Francis Portela et Marguerite Sauvage) d’une jeune blonde pleine de bonne humeur qui vous fera passer un excellent moment. Au total, c’est sûrement Marguerite Sauvage qui définit le mieux Faith … « une plantureuse blonde, optimiste et rayonnante ».

 

Et retrouvez bientôt l’interview exclusif de Marguerite Sauvage sur notre site !

 

 Illustration Faith #1 Couverture B de Marguerite Sauvage