Allez ; on prend les mêmes et on recommence ; un peu plus de 2 ans après le 1e volet, remarqué par ses fameuses têtes d’affiche, Jake Kusdan remet ça pour un deuxième volet de Jumanji, qui nous emmène à nouveau, avec le Docteur Bravestone et son équipe, au cœur d’un jeu vidéo plus que réel !

En effet, malgré leur volonté acharnée de ne plus jamais retourner dans Jumanji après leur trépidante expérience dans Jumanji : Bienvenue dans le Jungle ; Spencer, Fridge, Bethany et Martha vont bel et bien retoucher à la diabolique console et retourner dans le jeu. Pas par plaisir, non, mais à la recherche d’un Spencer, qui, mal dans sa peau et triste, a décidé de retourner dans le jeu, espérant retrouver son allure du Docteur Bravestone. Mais à leur grand désarroi, un dysfonctionnement de la console a complètement inversé les personnages. Et, pire, Bethany se retrouve seule, et ne peut rejoindre le jeu. A sa place, ce sont Eddie et Milo, le grand père de Spencer et son ancien associé, deux vieux grands-pères que tout semble opposer, qui se retrouvent propulsés dans le jeu. On retrouve donc Fridge et Martha, accompagnés malgré eux de Eddie et Milo, dans la peau des 4 personnages principaux ; mais sans Spencer. Avec les 2 héros de l’aventure qui sont de vieux grands-pères, difficile de progresser vite ; d’autant plus que le scénario du jeu dans lequel ils évoluent n’est pas le même que lors du premier épisode.

Un film ou l’humour prévaut sur le scénario

Etant donné que ce second opus du remake de Jumanji est la suite du premier épisode, le cadre du scénario est connu. De plus, l’intrigue est similaire, avec de nouveau une aventure dans la jungle (ou presque) les mêmes personnages (ou presque) avec les mêmes capacités (ou presque). Le scénario quant à lui suit les traces de celui du précédent : le docteur Bravestone et sa bande affrontent différentes épreuves au rythme des tambours de Jumanji jusqu’au boss final, à la fin du jeu. Mais c’est dans l’humour que ce film se démarque du précédent. En effet, le fait que 2 papys se trouvent dans les 2 rôles principaux, avec les personnages aux plus grandes capacités renforce leur côté décalé. Fidèle à eux même, ils sont absolument perdus dans le jeu, comme n’importe quelle personne âgée le serait dans un jeu vidéo. Leur façon de parler et de réfléchir, typiquement celles de retraités de longue date, sont particulièrement drôles dans les personnages du Docteur Bravestone et de Mouse Finbar, les fameux aventuriers. Au-delà du côté burlesque dû à la débrouillardise qu’ont les deux vieillards dans des corps d’aventuriers qu’ils n’ont plus depuis longtemps, le décalage entre eux et les jeunes est aussi très bien joué et l’humour dans le décalage vieux-jeune est très bien dosé. J’ai trouvé que, finalement, cette comédie familiale qui s’adresse à tous les âges met davantage en avant les émotions, surtout liées à Eddie et Milo, plutôt que l’histoire et l’intrigue qui globalement reprennent le principe du premier opus. Un bon film, donc, à aller voir en famille.

Une comédie certes, mais aussi une belle histoire

Mais malgré le délire dans lequel l’histoire se déroule, avec des personnages inversés et lancés malgré eux une nouvelle fois dans le sauvetage de Jumanji, cache légèrement une histoire bien plus sérieuse au fond. Sous fond de tension entre Milo et Eddie resurgissent de vieilles histoires de leur collaboration, dans le fameux restaurant d’Eddie et Milo ; avec deux personnages qui se questionnent sur leur vie et surtout sur leur fin à l’heure ou leurs santés déclinent ; Milo faisant comprendre à son ami de toujours Eddie qu’il n’en a probablement plus pour très longtemps. Intervient aussi l’histoire d’amour entre Martha et Spencer, qui a tourné au vinaigre après leurs entrées à l’université, qui resurgit pendant l’aventure, non sans gêne des deux protagonistes. Mais c’est sur une note de d’émotion que se termine notre histoire, avec Milo qui décide de terminer sa vie dans le jeu, dans son nouveau personnage, pour la vie. C’est aussi pour ce côté mélange d’émotions, fait de de comique de situation et de tristes adieux, que pour moi ce film est réussi, et sans doute mieux que son grand frère, le premier Jumanji : Bienvenue dans la Jungle, en 2017 ; ou ce n’est qu’une histoire plus ou moins prévisible, qui se déroule.