Dia dhuit, meisceoir ! La Saint-Patrick est certes déjà passée, mais je me tourne tout de même vers vous afin de vous faire découvrir mon groupe de musique préféré, capable de vous faire danser et sauter partout tel un faune déchaîné. Ce groupe, c’est Fiddler’s Green. Originaire d’Erlangen (en Allemagne) et fondé en 1990, il fête cette année ses trente ans de carrière et de scène. Du Japon aux Etats-Unis en passant évidemment (beaucoup) par l’Europe, du Summerbreeze à Wacken, nos six gaillards germains ont de la bouteille, et sont toujours actifs aujourd’hui avec leur tournée célébration de 2020 : « 3 Cheers for Thirty Years ». Mais quel est le rapport avec la Saint-Patrick me direz-vous ? Le lien entre Fiddler’s Green et l’île d’Emeraude réside dans le style musical du groupe, puisant dans des sonorités irlandaises, tout en y apportant une touche de rock et de folk, qui permettent d’allier à la perfection violon, guitare électrique, accordéon, batterie et basse. Tout ce joyeux mélange propose un son vif, percutant, aux accents parfois punks, tout en sachant aussi être calme et posé si la chanson l’exige.

 

 

Entre 1990 et 2006, les propositions musicales du groupe ont su rendre hommage au monde gaélique et écossais à la perfection, mais c’est grâce au départ de Peter Pathos et à l’arrivée en 2006 du guitariste et chanteur Pat Prziwara que Fiddler’s Green a réellement trouvé un second souffle musical. Le guitariste fraichement débarqué a su se faire une place importante parmi le sextuor, en imposant une fougue, une voix et une énergie très rock n’roll. Dès lors, le groupe a grandi, muri, et gagné en popularité. Les albums s’enchaînent, de « Sports Day at Killaloe » à « Heyday » (le dernier en date), en passant par « Devil’s Dozen » ou encore « Drive me Mad ».

 

 

Depuis leurs débuts, les six compagnons ne cessent de proposer un contenu de qualité à leurs fans. Entre reprises réussies de classiques irlandais (John Kanaka, Mrs Macgrath, Rocky Road to Dublin…) et œuvres originales véritablement marquantes (Cheer Up, A Bottle a Day, Jump, Folk’s Not Dead…), ces chansons nous forcent à battre la mesure avec le pied tant le rythme est entraînant et les chansons fédératrices. Pour ceux qui ne sont pas très fans de ces rythmes endiablés qui sentent bon la Guinness, il est important de savoir que Fiddler’s Green a sorti en 2012 un CD live acoustique : « Acoustic Pub Crawl » (barathon acoustique… oui, oui !). Ce dernier permet de profiter de leurs musiques sous un autre aspect, beaucoup plus intimiste.

 

Côté scène, je ne peux que vous inviter à visionner quelques-unes de leurs performances filmées sur YouTube. En parfaite communion avec leur audience, les six membres du groupe invitent régulièrement celle-ci à participer au concert. Du classique et indétrônable « Wall of Death » (qui consiste à séparer la salle en deux groupes pour les faire ensuite se rejoindre en courant) aux T-Shirts tournant dans les airs, l’audience fait vivre le spectacle, entonnant les chants à haute voix et dansant sur le rythme endiablé des chansons.

 

Pat

 

 

Les titres marquants du groupe ne manquent pas. En voici quelques-uns que je vous invite à écouter, afin de vous forger un avis sur le style de Fiddler’s Green :

 

Walking High : Ça pétille, ça vibre, ça part dans tous les sens et ça donne envie de rire, de danser, de sauter partout. Fiddler’s Green dans toute sa splendeur.

 

 

Scolding Wife : Puissante, rageuse, viscérale. Le violon et la guitare électrique se déchainent à la deuxième moitié de la chanson, offrant un pur délice musical plein d’entrain et de folie.

 

 

A Night in Dublin : Pour s’enfiler une pinte cul-sec. Encore une fois, un refrain fédérateur et une gaieté indescriptible transpirent de cette chanson.

 

 

 

Greens and Fellows : Plus calme, plus posée, elle n’échappe toutefois pas au refrain fédérateur habituel. On respire un peu plus ici, et on se découvre une soudaine admiration pour l’Irlande. Si, si, je vous assure.

 

 

Long Gone : Une ballade romantique, mélancolique, dont les paroles invitent à oublier un amour déçu. Ralf Albers livre ici une performance tout à fait honnête, sincère et touchante.

 

 

J’espère, à travers cet article, vous avoir transmis un peu de la passion qui m’habite et de l’amour que je ressens envers ces six gars qui ne cessent encore aujourd’hui de me faire rire, danser, pleurer. J’espère également que vous aurez la curiosité d’aller écouter ce qu’ils font, pour venir ensuite échanger avec moi, car j’attends avec impatience vos retours et avis ! J’ai sur mon téléphone, à l’heure où j’écris ces lignes, 94 chansons de Fiddler’s Green. Alors si vous souhaitez d’autres recommandations, n’hésitez pas à venir me trouver !