Désenchantée, une série Netflix, avait fait beaucoup parler d’elle il y a un an du fait que son créateur, Matt Groening, soit également le papa des Simpsons. Les critiques avaient été dans l’ensemble positives et une nouvelle saison a donc été logiquement réalisée. C’est l’occasion de nous replonger dans le royaume de Dreamland avec ses sujets hauts en couleurs.

 

 

Bis repetita

 

On reprend la série au point où on l’avait laissée. En effet, on retrouve les mêmes personnages que la saison passée et le scénario est dans la continuité du dernier épisode de la saison 1, c’est-à-dire après la transformation en pierre de tout le royaume de Dreamland et le départ de Bean avec sa mère machiavélique, par-delà les mers.

 

 

Concernant le scénario de cette nouvelle saison, j’attendais des éclaircissements sur la destinée de Bean et j’ai été déçu. La princesse ne passe, en effet, que trop peu de temps dans le royaume de Maru qui semble regorger de mystères inexplorés. On apprend juste que la prophétie est liée à un pacte avec l’enfer… Bien maigre indice nous en conviendrons. Cette intrigue de prophétie est d’ailleurs plutôt discrète dans la suite des épisodes jusqu’à la toute fin de la saison où un basculement s’opère. L’épisode sur le royaume steampunk est plutôt intéressant et apportera de nouvelles questions qui devront attendre. Les derniers épisodes seront la porte d’entrée vers des bouleversements et une fenêtre pour la saison 3. L’épisode du procès sera l’occasion de révéler aux yeux de tous, le véritable visage de certains personnages et permettra à Tiabeanie de voir ses soutiens dans les moments difficiles. Cependant, l’intrigue principale reste paresseuse dans l’ensemble avec quelques épisodes que l’on considérera comme du remplissage. Après avoir regardé tous les épisodes de la saison, on reste un peu sur notre faim.

 

 

 

Un divertissement correct

 

Concernant l’humour de la série, on retrouve les mêmes ressorts que la saison passée, c’est-à-dire un humour se basant sur les personnalités marquées des personnages : le cynisme de Luci, l’alcoolisme de Bean, la naïveté d’Elfo etc… Certaines sont scènes sont drôles, comme celles où le personnage de Jerry est impliqué dans le premier épisode. Ce personnage attachant a eu un petit souci avec son cerveau comme en témoigne la marque sur son crâne et cela a un impact sur son intelligence. Le décalage qu’il crée avec ses frères et sœurs pragmatiques et rusés est assez causasse et il est dommage que l’on ne le retrouvera plus par la suite. Mais dans l’ensemble, cette saison est plus divertissante que véritablement comique et on peut sentir quelques longueurs. Les scénaristes ont grossi le trait pour les personnages afin de créer un comique assez artificiel. En revanche, l’introduction d’un quartier elfe au royaume de Dreamland a apporté un vent de fraîcheur sur les épisodes de milieu de saison. En effet, l’apparition des petits êtres aux oreilles pointues ne passe pas inaperçue dans le royaume et créé un vivier de situations comiques assez important. Cela nous change des habituelles blagues cyniques de Luci ou des frasques des conseillers du roi voire du roi lui-même.

 

 

On a pu le constater, la série semble être à bout de souffle en termes d’intrigue et de divertissement. Certes, des questions restent en suspend pour la saison 3 qui sortira l’année prochaine mais si le scénario n’avance pas plus que ça, les spectateurs en manque de stimulations vont peu à peu déserter la série. Le renouvellement doit être mieux exploité et pas seulement évoqué. Dommage pour cette saison qui semblait très prometteuse avec un Matt Groening une nouvelle fois aux commandes.