Consoles : PS4 – Xbox One – PC 

Origine : France 

Date de sortie France : 28 juin 2016 

Éditeur : Focus Home Interactive

Développeur : Spiders

Genre : RPG (semi-ouvert)

Prix : Maintenant de 8 à 20 €

Note Jeuxvideo.com : 12,8/20

Histoire 

L’histoire de The Technomancer se déroule sur la planète Mars, qui a été colonisée par les humains. Nous incarnons le personnage de Zach, un apprenti technomant, les Technomants étant un groupe de guerriers dotés d’un implant cybernétique qui leur permet de disposer de pouvoirs électriques. Le scénario s’articulera autour d’une intrigue politique et sociale qui divise plusieurs colonies martiennes.

Au niveau des cinématiques, les animations sont clairement recyclées. La plupart se passent dans un pick-up avec les personnages qui discutent de l’avancée de leur quête. L’animation comme je le disais est pratiquement la même, et seuls les dialogues changent, mais avec une impression d’assister indéfiniment à la même scène. Pour ne pas améliorer la qualité cinématographique, je trouve que les mouvements des personnages sont loin d’être fluides, ce qui pourrait à la limite être acceptable, mais ils ne sont pas forcément crédibles non plus. Je tiens à avouer qu’au début, je ne suivais absolument pas l’histoire, je lisais seulement les dialogues en diagonale et attendais impatiemment la fin des cinématiques pour pouvoir continuer à jouer. Comment dire à quel point ceci met le du jeu en valeur. Mais il m’a fallu plusieurs heures de jeu avant de porter un réel intérêt au scénario, j’ai ensuite regretté (un peu, je ne le cache pas) de ne rien avoir suivi depuis le début de l’histoire. Le problème doit être la profondeur des personnages. Zach a une apparence personnalisable de manière assez limitée, ce qui personnellement ne m’a aucunement dérangée, mais c’est plutôt sa profondeur caractérielle qui pourrait être remise en question. En effet, le jeu a mis en place un système de choix moraux qu’on retrouve en général dans les RPG et dont on est majoritairement fan. Cependant, ces choix ne semblent pas lourds de conséquences comme dans un paquet d’autres jeux, et ils ne changent pas réellement l’implication de la conscience du personnage. Ce sont juste des petits choix futiles qu’il faut faire de temps à autres : « Dois-je mentir à ce pauvre civil ? » qui pour moi ne sont pas toujours pertinents. J’apprécie malgré tout cet effort qui contribue tout de même à rajouter un peu de piment dans le déroulement des événements.  Parlons maintenant des quêtes annexes, qui peuvent certes être un sujet controversé, mais qui dans le cas de The Technomancer, rallient tout le monde à la même cause. Je suis personnellement une fan inconditionnelle des quêtes secondaires et bien évidemment toujours partante pour toutes les accomplir. Mais j’avoue avoir parfois perdu patience face aux bugs qu’elles comportaient (PNJ qui disparaissent sans laisser de trace, déroulement de la quête qui finit par bugger lui aussi, etc.), mais aussi face à leur ressemblance : beaucoup de quêtes annexes étaient extrêmement similaires, pas toujours très utiles ni gratifiantes au vu des récompenses gagnées.

 

Gameplay
Le mode de combat rattrape pour moi tous les défauts de l’histoire. Le pouvoir de notre personnage est la technomancie, qui nous permet d’avoir des sorts de foudre, élément qui fait partie entière de Zach. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé cette omniprésence de la foudre qui me faisait penser à certains sorts dans Fable I, jeu que j’ai adoré. Sur cette base magique s’ajoute un choix entre quatre styles de combat : gardien avec un bouclier et une arme de mêlée, guerrier avec un bâton dont les deux extrémités sont utilisables au combat, roublard avec un poignard et une arme à feu et tout simplement technomant donc juste avec les sorts. Ces quatre rôles pourraient en quelque sorte correspondre aux classes dans d’autres RPG, mais The Technomancer a selon moi une valeur ajoutée : le style de combat peut être changé n’importe quand, même en plein combat, grâce à un raccourci de boutons/touches. On pourrait se demander alors où est l’intérêt d’avoir explicitement délimité des rôles, et c’est justement ici que le build rentre en jeu. Si le changement est possible, il faut néanmoins avoir des préférences en affectant ses points de compétence. Autre bon point pour le jeu : les armes et certaines parties de l’équipement peuvent être craftées pour devenir plus puissantes (logique). Concernant l’apparence de l’équipement, je trouve les tenues un peu basiques mais ce qui m’a vraiment plu sont les masques que j’ai trouvé assez impressionnants pour les plus élaborés.

Mais si le mode de combat est très important, il faut surtout penser aux ennemis que l’on combat, sans lesquels le premier serait inutile. Concernant les ennemis-créatures, je dirais que globalement, le bestiaire est assez varié, sans trop l’être, et plutôt intéressant. Certains ne sont pas forcément faciles à battre étant donné qu’il faut bien comprendre leur schéma d’attaque sans prendre le temps d’endommager sa vie, alors que d’autres sont littéralement inutiles et on se demande bien quelle difficulté ils peuvent apporter au jeu. La quasi absence de boss m’a cependant rendue assez perplexe. Le personnage doit en effet affronter un boss au tout début du jeu et puis plus rien, alors que j’en suis à approximativement 80% du jeu. Outre les créatures, nous devons aussi affronter dans The Technomancer des humains ou bien des mutants. Je n’ai pratiquement rien à redire là-dessus car le schéma des ennemis humains me parait assez typique, mais il fait l’affaire. Nous retrouvons ainsi dans chaque groupe des soldats de mêlée et des soldats qui attaquent à distance. Classique. J’ai finalement trouvé le gameplay plutôt fluide et relativement bien conçu, contrairement aux cinématiques. Il y a cependant une seule ombre au tableau qui m’a souvent fait perdre toute patience, à savoir le temps de chargement entre les zones qui est extrêmement long. Il vaut mieux ne pas se tromper de chemin…

 

Univers

L’esthétique des décors et des paysages du jeu rend l’univers martien encore plus immersif et spectaculaire. Je me souviens avoir fait une quête secondaire dans un lieu temporairement accessible, et ceci peut paraître étrange mais je me suis arrêtée de longues secondes pour admirer un magnifique panorama de Mars, d’autant plus que c’était ma seule occasion de l’admirer. Je dois aussi avouer mon amour pour les décors rouge-orangés qui renforcent l’immensité d’une planète extra-terrestre. Ainsi, malgré la laideur relative des personnages, le jeu se rattrape sur la conception des villes et des paysages qui selon moi sont tout simplement grandioses. Enfin, le meilleur pour la fin : la musique. J’ai personnellement apprécié la bande son de The Technomancer, qui peut se décrire comme une musique un peu industrielle grâce aux percussions utilisées, le tout mêlé avec des samples électro qui rappellent le pouvoir de la foudre que notre personnage porte en lui. Le soundtrack s’adapte parfaitement aux lieux et aux péripéties du jeu, on retrouvera ainsi un son plus tribal pour les villes exilées ou bien des bribes de chant grégorien pour le thème des Technomants qui montrent ainsi leur côté sacré et assez élitiste. Globalement, on peut identifier une ambiance cyberpunk et extra-terrestre très appréciable, même si la bande son ne fait qu’accompagner le jeu et je le pense, ne se suffirait pas à elle-même. Ce qui n’est pas si dérangeant, mais il faut savoir que j’écoute beaucoup de musiques de jeux-vidéo sans pour autant y jouer.

 

Conclusion

The Technomancer a de toute évidence beaucoup de défauts, mais cela ne m’empêche en rien de l’apprécier. Je reste sincèrement passionnée par l’univers extra-terrestre, surtout grâce à son esthétisme et j’y ai en plus trouvé mon compte dans le gameplay. Le jeu étant récent, il est bien sûr considéré comme partiellement laid, mais sans doute pas assez pour me déranger. Je tiens tout de même à souligner le fait que je l’ai emprunté, donc j’ai eu l’occasion d’y jouer gratuitement. Je serais incapable de dire si je l’aurais acheté de mon propre gré si j’en avais le choix, mais je trouve qu’il mérite quand même sa chance.