La Litto’sphère était au festival Les Historiques de Montbazon organisé par les youtubeurs Calidoscope et Nota Bene afin de rencontrer de nombreux acteurs du monde de la vulgarisation culturelle sur internet.

 

Litto’sphère : Je suis avec Tyllou de la chaîne Tyllou, à Montbazon sous la pluie… Tyllou, pourrais-tu  présenter ta chaîne ?

 

Tyllou : La chaîne est consacrée à la musique symphonique qui est ma grande passion. L’émission principale est Partoche, dans laquelle j’essaie d’expliquer ce qui m’intéresse dans la musique que j’écoute, de lui en trouver un sens… En général ce sont des musiques de films classiques qui ont un sens avec une œuvre un peu plus globale. Le seul truc c’est que j’essaie d’amener un aspect technique sur la musique donc je parle de la partition, des notes, des accords… J’aime beaucoup l’harmonie aussi, les instruments utilisés, pourquoi ils ont du sens, ce qu’ils signifient.

 

 

 

L : Par rapport aux gens qui t’écoutent, est-ce que ça marche bien, en termes de qualité ? Tu as plutôt un public spécialisé ou néophyte ?

 

T : Si je me fie aux commentaires qui ne sont pas forcément représentatifs, il y a des musiciens qui y trouvent leur compte ce qui est ouf parce que je n’ai pas de formation musicale très poussée – je n’en ai pas en fait [rires]. Il y a aussi des gens qui n’y connaissent rien et qui s’intéressent aux films dont je parle. Donc, selon les commentaires, ceux qui regardent mes vidéos les apprécient beaucoup.

 

L : Est-ce que tu t’épanouis dans ce que tu fais aujourd’hui ?

 

T : Complètement ! Ca fait quatre ans et demi que je fais cette chaîne et ça m’a apporté trop de trucs trop bien dans ma vie, des objectifs, un but, des connaissances, des rencontres…

 

L : Est-ce que tu mènes des projets particuliers sur ta chaîne ?

 

T : Musicam Scribere est un format plus court où je parle d’un élément de théorie musicale. Je reprends les bases du solfège donc, en essayant d’être le plus clair possible. Il y a un autre type de vidéo, les Let’s Score où je suis devant ordinateur à composer un morceau dans un style particulier, par exemple musique de film, héroïque, mystérieuse etc. et j’explique les codes qui marchent dans la musique.

 

 

 

L : Ton dada c’est donc la composition ?

 

T : Carrément, je pense qu’on l’a bien compris [rires] ! J’aime aussi composer de la musique. Depuis environ deux ans j’ai commencé à composer des morceaux pour des court-métrages ou des webséries amateures (comme la série Le Dernier Monde), d’amis ou quelques projets rémunérés.

 

L : Tu as donc beaucoup de money ?

 

T : Carrément, on est sur du deux-trois millions par mois ! [rires]

 

L : Et la gestion de ta chaîne est en solo ? Est-ce que ça te prend beaucoup de temps ?

 

T : Quand même oui, j’ai un vrai travail avec du vrai argent [NDLR : Tyllou est professeur de SVT]. Mon boulot ne me prend pas à temps plein comme un « vrai » travail puisque je suis à 18 heures de cours, et après j’ai du taff chez moi. J’ai quand même beaucoup de temps libre, surtout au moment des vacances, ce qui me permet de vraiment axer mon boulot sur les vidéos. Je ne peux pas évaluer mon temps de travail tellement c’est variable. Tout ce qui est montage et écriture est très chronophage.

 

L : Un mot de la fin, un petit conseil à donner à ceux qui veulent composer de la musique ?

 

T : Pour composer de la musique il faut savoir écouter avec une oreille très attentive, reconnaître les instruments des morceaux, savoir pourquoi ils sont utilisés.

 

Merci beaucoup à Tyllou d’avoir répondu à nos questions, et pas merci à la pluie d’avoir brutalement interrompu l’entretien.