L’œuvre

 

Last hero inuyashiki est un manga réalisé par Hiroya Oku, l’auteur également à l’origine de l’œuvre Gantz. Ce manga est sorti en janvier 2014 et s’est achevé en juillet 2017 avec un total de dix tomes. Néanmoins, j’aimerais aborder ce dernier puisqu’une adaptation animée vient de voir le jour. Ainsi, les quatre premiers épisodes retraçant l’histoire d’Inuyashiki sont désormais disponibles. Pour ce faire, c’est au studio d’animation japonais MAPPA, que l’on doit des remerciements. Ce même studio nous a déjà offert des mangas tels que Terror in resonance, ou encore le célèbre Hajime no Ippo.

 

Synopsis

 

Ichiro Inuyashiki n’a rien pour lui, âgé de 58 ans mais paraissant 70, ce vieil homme est désemparé. Ce personnage touchant est complètement ignoré et méprisé par sa famille. En effet, sa femme et ses enfants le renient, sa seule compagnie s’appelle Hanako, la chienne qu’il a recueillie. De plus, si l’aspect affectif est inexistant, l’aspect physique n’en est pas moindre. Après une visite de routine chez le médecin, on lui diagnostique un cancer qui deviendra fatal d’ici trois mois.

N’ayant personne pour le soutenir, Ichiro décide d’aller se promener avec Hanako pour libérer son désespoir au grand air. Cette nuit va changer sa vie ; puisque l’inattendu survient, le vieil homme est frappé et tué sur le coup par une navette extraterrestre. Pour effacer toutes traces de passage sur Terre, ces derniers décident de sauver le protagoniste en lui reconstruisant le corps. C’est alors qu’Ichiro se réveille en découvrant son changement. Le vieillard, devenu cyborg aux capacités gigantesques, réalise peu à peu l’étendue de ses pouvoirs. Grâce à cela, ce touchant personnage décide de faire le bien autour de lui, pour combler celui qu’il n’a jamais eu. Il ne s’est jamais senti autant en vie qu’en sauvant celle des autres. Cependant, ce n’est pas le cas de tout le monde…

A l’inverse, lors de cette nuit décisive, un adolescent était également présent, lui aussi frappé par le vaisseau. Tout comme Ichiro, son corps est devenu une réelle machine, néanmoins, ses ambitions ne sont pas les mêmes. En effet, ce dernier ne se sera jamais senti aussi en vie qu’en ôtant celle des autres.

Une rencontre entre les deux personnages nous laisse imaginer la tension et les conflits naissants.

 

 

D’un point de vue artistique et littéraire

 

L’originalité d’Hiroya Oku réside dans son sens du détail. L’auteur maniaque aime dessiner le manga de façon très réaliste. Connu pour sa série Gantz, Oku continue de développer certains thèmes récurrents dans ses œuvres, tels que la violence et le sexe. Cependant, dans Last hero inuyashiki de nouveaux thèmes sont abordés. On voit alors une réelle confrontation philosophique entre le bien et le mal (qui rappelle celle présente dans Death Note pour les connaisseurs), une dénonciation de la culture internet, des réseaux sociaux, et de la jeunesse japonaise. Néanmoins, même à travers ces sujets très sombres le mangaka arrive à transmettre une grande part de sensibilité pour les lecteurs.

En ce qui concerne l’animé, le choix s’est inévitablement porté sur de la réalisation 3D. Grâce à cela, l’animé reprend fidèlement les qualités des dix tomes déjà sortis. La réalisation a été confiée à Shubei Yabuta et Keiichi Satô.

 

Mon avis

 

Ce manga peu connu mérite un article pour ceux d’entre vous qui cherchent de la lecture, ou un manga à regarder.

Je ne connaissais pas le manga mais j’ai été agréablement surpris. D’autant plus que je ne suis généralement pas fan de science-fiction et de l’univers « robotique ». Cependant, ici l’œuvre est très belle à suivre. Le personnage principal est très attachant, ce vieil homme découvrant de façon maladroite ses nouvelles capacités est assez touchant. De plus, les dessins et la qualité d’animation du manga sont fantastiques. Je commence à prendre réellement goût aux mangas qui empruntent ce style. L’animation 3D me rappelle celle utilisée dans Ajin : un manga de bonne qualité présent sur Netflix.

Si vous avez encore des doutes, n’hésitez pas ! Surtout que le manga est assez court, cela évite les lectures chronophages.